Cette année, le Canada est l’hôte du sommet des Nations numériques. Cette organisation regroupe dix des gouvernements les plus avancés dans le domaine numérique dans le monde. Alors que nous avions hâte d’accueillir nos anciens et nouveaux amis à Ottawa cet automne, la pandémie a modifié nos plans et, pour la première fois, notre sommet se déroulera dans un environnement entièrement numérique et à distance.
Cette année, notre thème est « Un service réactif et résilient ». En 2020, le mot « résilient » se retrouve partout. Depuis que nous avons choisi ce thème il y a quelques mois, nous avons remarqué que des dizaines d’autres événements utilisent ce mot dans le cadre de leur stratégie de marque. Nous avons tous besoin d’être un peu résilients en 2020.
Pour faire face à la pandémie, les gouvernements du monde entier ont accéléré la prestation du gouvernement numérique. Pour nous, le gouvernement numérique signifie que nous devons repenser la manière dont nous fournissons le large éventail de programmes et de services sur lesquels nous travaillons pour aider les citoyens et les résidents en tirant pleinement parti de la technologie à notre disposition. Cette approche rendrait ce service plus efficace, plus rapide et plus apte à répondre aux besoins des Canadiens et Canadiennes. Dans sa forme la plus simple, celle-ci éliminerait les files d’attente dans un centre de services ou les attentes au téléphone pour la plupart des demandes. Elle ferait appel à des sites sécurisés, conviviaux et accessibles sur un téléphone cellulaire, une tablette ou un ordinateur de bureau à tout moment de la journée. Dans sa forme la plus complexe, ce type d’approche exige de repenser la façon dont nous fournissons les services, au-delà du remplacement des formulaires papier par leurs équivalents numériques. Il s’agit de tirer parti de la puissance informatique pour utiliser la prise de décision automatisée afin d’éliminer les tâches redondantes et répétitives, tant pour les fonctionnaires que pour la population canadienne. Si cela vous semble familier, c’est que les principes des Nations numériques énoncés dans notre charte correspondent aux normes numériques du gouvernement du Canada.
En tant que président et hôte des Nations numériques en cette année très différente, le Canada, en collaboration avec ses collègues internationaux, a passé une grande partie de l’année à mettre rapidement en œuvre des solutions numériques pour répondre aux exigences imposées par la pandémie. Une grande partie de ce travail se fait en coulisses, sans grande, voire aucune visibilité publique, notamment le transfert de services publics entiers vers des plateformes infonuagiques. Cela a également renforcé les points dont nous discutons depuis longtemps au sein des Nations numériques, à savoir que les données régissent tout ce qui nous entoure, les identités numériques sont essentielles pour une meilleure prestation de services et que l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle sont des outils clés. La force des Nations numériques a toujours été l’échange libre et franc entre les pays, où nous pouvons discuter des tendances émergentes, communiquer nos réussites et, surtout, disséquer nos échecs. Ce sont les liens qui font l’organisation. Il est infiniment utile pour nous d’envoyer une note rapide au moyen du clavardage de groupe et d’avoir presque immédiatement accès à l’expertise d’un autre pays sur la façon dont il a traité un problème particulier ou sur ce qu’il planifie pour les mois à venir.
J’aimerais souligner deux réalisations clés qui ont mené au sommet. Tout d’abord, nous nous sommes employés à assurer la sécurité organisationnelle pour les prochaines années : le Royaume-Uni assurera la présidence en 2021 et la Corée du Sud , en 2022. Nous avons également un président pour 2023 qui sera bientôt annoncé. C’est une excellente nouvelle pour nous, car cela nous aide à nous tourner vers l’avenir pour ce qui est de notre planification. Deuxièmement, et c’est probablement plus intéressant, nous avons commencé à examiner en détail les liens entre la technologie utilisée par les gouvernements et la durabilité environnementale. Comme le Canada, presque toutes les Nations numériques ont intégré une relance verte dans leurs plans de relance post-pandémie. Nous avons rédigé un rapport préliminaire sur l’écologisation du gouvernement numérique qui sera publié prochainement, et nous espérons que ce travail continuera de se renforcer tout au long de l’année 2021.
Même si notre sommet ne réunira que les nations membres, nous présenterons une grande partie de notre travail dans le cadre de la Journée mondiale du partenariat de la Conférence FWD50, le 4 novembre. Nous aurons une journée entière d’activités qui, nous l’espérons, intéressera beaucoup de monde.
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